dimanche 15 juin 2008

Non au PADDUC

Le padduc(plan de développement druable de la corse) sera l'enjeu politique déterminant des derniers mois de l'Assemblée de corse.

La gestion politique du PADDUC

Le PADDUC, Plan pour l'aménagement le développement durable de la Corse, est, avec la Plan exceptionnel d'Investissement (PEI) la possibilité qu'a laissée la loi du 22 janvier 2002 à la représentation territoriale corse de fixer elle même les orientations fortes de son développement. Il devrait se décliner principalement (mais pas seulement) un document d'urbanisme de portée juridique tout a fait importante, puisque il sera demandé au juge d'administratif de s'y référer pour arbitrer les contentieux liés à l'occupation des sols, au Plan locaux d'urbanisme (qu'il domine) ainsi qu'au respect des lois ""montagne" et "littoral"de portées présumées supérieure.

Le problème que pose le PADDUC est cependant beaucoup politique que technique: La loi du 22 janvier relative à l'exercice du pouvoir local en Corse était la concrétisation du célèbre processus de Matignon, que Lionel Jospin, premier ministre d'alors, avait instauré.

La stratégie du leader socialiste prévoyait très certainement un dialogue à venir entre ce dernier, qui aurait été porté à l'Elysée dans l'intervalle, et une coalition d'autonomiste et de réformistes sociaux ou libéraux qu'il aurait aidé à se constituer élu dans une assemblée de Corse présidant aux destinées d'une collectivité unique. Il convient d'ajouter que cette dernière aurait été en charge de gérer, avec l'Etat, la quasi totalité du PEI, plan exceptionnel d'investissement, prévoyant près de 2 milliards d'euros pour la Corse.

L'histoire s'est achevée brutalement pour lui, le 21 avril 2002, et Chirac a été réélu, Nicolas Sarkozy dans ses valises. Le 6 juillet 2003, ce dernier, ministre de l'intérieur, a sabordé par excès de brutalité et de précipitation, le projet de collectivité unique au cours d'un référendum régional de sinistre mémoire pour la plupart des évolutionniste de l'île.

Mais il fallait boire le calice jusqu'à la lie: en Mars 2003, la nouvelle assemblée de Corse, celle qui allait nommer l'exécutif territorial (Collectivité territoriale de Corse, CTC) le plus décentralisé que la métropole n'a jamais connu, se voyait constitué des forces les plus rétrogrades de gauche (E.Zuccarelli le PRG jacobin dominant P.Giacobbi, son frère ennemi girondin de quelque points), de la droite la plus médiocre et dénuée d'imagination qu'il soit (là encore, les conservateurs Santini et Rocca Sera dominant José Rossi, libéral évolutionniste englué dans une liste de circonstance) et d'une coalition de nationalistes "durs" et "modérés" sans stratégie et sans programme!et L

Au final, le PADDUC n'est pas encore voté, et il nous laisse présager le pire! Dans l'attente des PLU permissifs s'accumulent le PEI mécontente tout le monde! La cacophonie persiste entre les deux Département et la CTC. Les nationalistes se déchirent, les indépendantistes scotchés dans leur dialectique stérile avec un état réactionnaire qui multiplie les arrestations et les brimades, sont les perdants d'un rapport de force, qui pour une fois dans une période d'absence de dialogue avec l'Etat, semble profiter aux autonomistes... Ceux ci ont marqué des points aux dernière élections municipales... mais n'est ce pas un peu trop tard pour freiner les velléités des bétonneurs chevronnés qui se repaissent de cette situation.