vendredi 6 novembre 2009

affaires: les corses ne sont pas seulement acteurs des reseaux

En matière de scandales politico-affairistes, on est habitués à entendre evoquer à mots couverts les réseaux corses, réels ou supposés. Les patronymes parlent d'eux mêmes: Pasqua, Marchiani, Tiberi etc... Sans parler de l'influence d' insulaires moins fameux au sein de la droite de Neuilly, et des ascendances des fils Sarkozy, corse par leur mère.

Face à ces supposés réseaux, il est une personne dont le patronyme a titillé mes tympans ultra sensibles en la matière, une magistrate qui n'a pas hésité à renvoyer Jacques Chirac devant un tribunal correctionnel, Mme Xavière Simeoni dans la langue de Molière, mais tellement doux et prisé sur notre île, Saveria...

Xavière, ça ne manque pas de rappeler une autre figure centrale des affaires liées à la mairie de Paris, celle de l'épouse de Jean Tiberi, éphémère successeur de Jacques Chirac à la mairie de la Capitale, femme de tête s'il en est!

Mais celle là, qui nous intéresse, est elle vraiment corse, au delà des présomptions?

Un article du monde, qui place sous la lumière la magistrate aussi opiniâtre que discrète, la décrit comme une "nîmoise d'origine corse".

Et voilà, on tient enfin une corse insoupçonnable d'appartenir à un réseau barbouzard, fonctionnaire émérite fuyant la lumière des projecteur, c'est suffisamment rare pour être souligné.

A moins que d'ici là, on essaye de nous faire comprendre que les réseaux corses ont lâchés le clan Chirac pour celui de Sarkozy, et que ce juge est entre leur mains!

Pessimiste, moi? On prend les paris?

samedi 31 octobre 2009

Les modérés ont-ils les cléfs de la prochaine élection territoriale?

Etonnant non, de rester muet sur ce blog alors que la pré-campagne territoriale a commencé depuis le printemps dernier. Pas vraiment.

En effet, quatre non-évènements l'ont marquée: la non-entrée de Paul Giacobbi au gouvernement, en dépit de rumeur persistante relayée par les sites gouvernementaux et le Figaro, la non-alliance de la gauche (pour raison d'incompatibilité entre ce même P. Giacobbi et Emile Zuccarelli) et la non-division de l'UMP entre les deux caïds de l'assemblée de Corse, Camille de Rocca-Sera et Ange Santini et la non-alliance des nationalistes modérés et des autonomistes.

Le seul évènement notable est l'entrée au parlement européen de François Alfonsi, autonomiste historique, 2eme de la liste sur Europe Ecologie-Alliance Libre européenne qui tend à prouver que ces les nationalistes ont un boulevard qu'ils n'arrivent étrangement pas à emprunter:

Ils sont les seuls à pouvoir profiter, en terme éléctoral de l'incapacité des indépendantistes à se faire comprendre de la population , de la gauche à s'etendre sur une stratégie d'alliance interne-externe, de la droite à défendre son bilan à collectivité territoriale de Corse.

Les seuls à pouvoir réaliser la synthèse dans une ïle paradoxale qui vote majoritairement Sarkozy à l'éléction présidentielle mais se veut de gauche localement, les seuls à pouvoir rassurer les tenants de la liberté et de l'identité et ceux du progrès social et de la solidarité.

Une fois leur union acquise, les modérés pourrait entraîner une bonne partie de la gauche dite corsiste vers un front du progrès, vers la formule qui aurait du l'emporter en 2004.

Peu de chance en effet qu'un front du progrès n'engendre cette fois un front républicain, puisque les indépendantistes ne semblent pas en mesure de faire vibrer la corse sensible des tenants de l'ordre... Et pourtant:

Pourtant, le récent sondage commandé par le mensuel Corsica est en trompe l'oeil:

si 42% des sondés se disent prêts à voter à gauche, 35% verraient d'un bon oeil une alliance-droite gauche pour gérer notre collectivité, ce qui pose un problèmede taille au camp libéral:

Une telle configuration, dans l'hypothèse ou cette coalition à l'allemande verrait le jour sous le leadership de la gauche, ne lui laisserait les coudées franches qu'au sein du seul Conseil Général d la Corse du Sud, le Département de la Haute-Corse, Ajaccio Bastia et leur communautés d'agglomération étant, et semble-t-il pour longtemps, vouée a rester dans le giron du centre-gauche.

Mais L'UMP aura-t-elle le choix? Puisqu'une stratégie d'alliance avec les nationalistes modérés ne paraît pas réaliste, car il existe pas l'opposition frontale Angelini (partitu di à nazione corsa)-Rocca Sera pour le contrôle de Purti Vechju, ne resterait plus à espérer pour l'UMP qu'une Corsica Libera en rupture fasse un carton éléctoral avec un score à deux chiffres et ramène dans l'opposition le camps des natios modérés, enterrant du même coup les espoir de la gauche corsiste.

Il lui resterait alors à neutraliser, avec des promesses de subventions, les deux patron de gauche des villes de Bastia et d'Ajaccio renvoyant Paul Giacobbi à son Conseil Général.

Ensuite viendrait le temps pour le parti présidentiel de mettre de l'ordre dans ses affaire à Purti vechju, dans sa défense de la première circonscritpion de Haute-Corse... Notons que son meilleur allié serait alors...Gilles Simeoni (Inseme Pè a Corsica, nationaliste modéré) qui a fait tremblé les remparts de la citadelle Bastiaise!

Mais de là à penser qu'il pourrait dans un coup de billard à trois bande lacher l'alliance progressiste pour renforcer l'UMP à la CTC et sa position contre Emile Zuccarelli à Bastia, il ya quand même loin de la coupe aux lèvres.

D'autant plus qu'a bien y regarder, Gilles Siméoni aurait un intérêt commun avec JC Angelini à favoriser émergence de Paul Giacobbi: flinguer du même coup l'UMP de Camille de Rocca Sera et les espoir d'Emile Zuccarelli.

En portant le député de Corte-Balagne à la tête du Conseil exécutif de Corse et accédant aux affaires, tous deux réussiraient un coup qu'aucun nationaliste, aucun progressite n'a réussi à ce jour... et cerise sur le gateau, comme il y a fort à parier que l'Elysée ne tarderait pas, dès lors, à revenir jouer la sérénade à P. Giacobbi, ils pourraient dès lors négocier leur maintien dans la coalition régionale contre le rapprochement effectif des prisonniers corses, peut-être même la libération de certains d'entre eux sans avoir à poser un gramme de plastic.

S'ils en venaient in fine, avec autant d'atouts, à se déchirer pour des stratégie de courte-vue, nul doute leurs aînés qui n'ont jamais pu (ni su?) accéder aux affaires, ne les comprendraient pas, pas plus u'un electorat de plsu en plus versatile.

dimanche 3 mai 2009

Orient et presse

Le Moyen-Orient, même si je me dois de reconnaître que je n'ai quasiment rien lu sur le sujet, semble ancré dans mon imaginaire. Je suppose d'ailleurs qu'il s'y est introduit comme se sont nichés dans l'inconscient collectif (et même la conscience collective) de la génération qui m'a précédé les drames géopolitiques sud-américains.

La raison est évidemment d'ordre journalistique, depuis que je suis en âge de les regarder, les JT n'ont céssé de traiter les drames qui s'y nouent. comment quelqu'un né dans les années 70 aurait pu y échapper? Mais force est de constater que cette que l'angle de vue est strictement le même, distillé comme un poison à petite dose: Islam politique contre reste du monde!

Rare sont les sujets qui permettraient de comprendre les fondamentaux de cette religion, les nuances de vaste ensemble géographique.

Je viens de dégoter un blog intéressant traitant de la question rédigé par Delphine Minoui, correspondante du Figaro, intitulé Chroniques Orientales et dont voici le lien:http://blog.lefigaro.fr/iran/

Je vais essayer de le lire régulièrement, même si je ne suis pas un lecteur du figaro pour un sou!

samedi 25 avril 2009

Colonna, deux procès pour rien et la fin de la troisième voie?

J'écrivais, ayant appris le verdict du procès d'Yvan Colonna en première instance:

"...Puis l'appel viendra, et la campagne pour les élections territoriales commencera. A ce moment là, si le verdict était confirmé sans élément nouveau, il est difficile de dire dans quelle mesure le sort d'Yvan Colonna pèsera sur les évènements. Mais il semble peu probable, dans cette hypothèse, que la page soit définitivement tournée, n'en déplaise aux pouvoirs publics..."

Je dois reconnaître sans plus attendre que je m'étais trompé: non seulement le verdict n'a pas été confirmé mais aggravé, mais il fut porté un certain nombre d'éléments nouveaux à la connaissances de magistrats-jurés dont le moins qu'on puisse dire est, bien qu'ils n'arrangeaient la thèse de l'accusation, qu'ils n'en tinrent pas compte.

Il ya désormais deux tueurs du préfet Erignac: Alesssandri, qui s'en accuse désormais, et Colonna qui continue de s'en défendre... Mais il ressort des témoignages recueillis au cours de ce procès en appel que d'autres membres du commando, non identifés, seraient toujours dans la nature d'où il ressort que le tireur véritable n'est peut-être pas l'un des deux cioyens de Cargese qui cumulent à en deux plus de cinquante années de prison!

Quoi que l'on pense de la culpabilité de Colonna, on ne peut que déplorer que le président de la cour d'assise spéciale, Didier Wacogne, n'ait jamais su -ou voulu- donner à ce procès le relief attendu. Mais ce qui est criminel dans son attitude, en cela que les positions sur le terrain politique se sont considérablement radicalisées, c'est qu'il a donné l'impression d'être, depuis le début de son office, en service commandé, préssé de pouvoir en finir en lisant le verdict qui lui avait été dicté ou, pire encore, qu'il avait lui même rédigé, tel un avocat général peu scrupuleux!

Des affrontements entre jeunes militants et Gendarmes mobiles et CRS ont failli coûter la vie d'un jeune lycéen dans le silence assourdissant de la plupart de nos édiles, entrainant de sévères représailles... Un cycle trop bien connu chez nous, qui ne débouche jamais sur grand-chose.

Eh bien non, la page Colonna n'est pas tournée pour tout le monde, et difficile de dire quelles seront les conséquences de ce verdict sur les prochaines éléctions territoriales:

Je me permets ici d'avancer une hypothèse: ce verdict permet d'enterrer la "troisième voie" (coalition de corsistes, d'une grande partie de la gauche et d'une petite partie de la droite, des nationalistes modérés) en entraînant la radicalisation des mouvements nationalistes. Dans ce contexte en effet, les nationalistes modérés (dont l'un des deux leaders est Me Gilles Simeoni, avcat de Colonna) aurontdu mal à expliquer à leur base une alliance avec des non-nationalistes, et risquent de peser de moins en moins en demeurant sur des positions institutionnelles dont tout le monde désèspère, au profit des indépendantistes que l'on prévoyait, après les municpales, à bout de souffle, mais qui depuis se sont regroupés dans Corsica Libera.

Il s'en suit que la gauche, sans le soutien des premiers, verrait ses chances de réunir une majorité de gestion à l'assemblée de Corse se réduire, quoi qu'en dise (en ne rien disant) ses leaders...

Mais le coup de grâce pourrait venir directement de l'Elysée: en faisant de Paul Giacobbi en son temps figure de proue de cette troisième voie, un ministrable (dixit le Figarohttp://www.lefigaro.fr/politique/2009/04/11/01002-20090411ARTFIG00008-comment-se-prepare-le-prochain-remaniement-.php:) l'Etat parviendra peut-être à saper la seule dynamique susceptible de priver l'UMP de sa chasse gardée, la Collectivité territoriale de Corse, qu'elle tient depuis 1984!

Paul Giacobbi, face à la crise économique mondiale, en appelle parfois, sur son blog (cf lien) à l'unité nationale, fustigeant avec parcimonie gauche et droite, et ne dévoilant rien de sa stratégie.

De plus, Sarkozy, en finissant d'unir sous sa bannière le Parti Radical (valoisien et PRG) ne porterait-il pas, à force d'ouverture, un coup funeste tant à Bayrou et son Modem, qu'au PS, en l'attaquant sur sa droite, laissant à Mélanchon et Besancenot le soin de le rogner sur sa gauche?

Et si l'explication de la pitoyable prestation de Didier Wacogne, n'offrant si à Colonna, ni à la famille Erignac le procès auquel ils avaient droit, s'expliquait dans une stratégie de l'Etat UMP de finir de liquider la resistance politique en France?

Conjecture illuminée, ou réelle raison de désespérer de la politique?